Cet article est issu de notes prises lors de la conférence tenue par Monsieur l’abbé Guillaume de Tanoüarn, de l’Institut du Bon Pasteur, au Centre Saint-Paul, à Paris, le 12 juin 2012.
Rousseau, un penseur des Lumières
Lors de la conférence tenue le 12 juin 2012 au Centre culturel chrétien Saint-Paul, l’abbé Guillaume de Tanoüarn s’est tout d’abord attaché à montrer qu’en dépit de son apparente originalité, liée probablement à la beauté de son écriture, et malgré ses inimitiés personnelles avec Voltaire ou d’Holbach, Jean-Jacques Rousseau partage profondément l’esprit de son temps, c’est-à-dire du siècle des Lumières, auxquelles l’Eglise n’a pas immédiatement réagi : en 1750, Benoît XIV se laisse dédier par Voltaire la tragédie Mahomet. Les autorités de l’Eglise ne perçoivent tout d’abord des Lumières que leur effort d’érudition, qui ne semble pas rompre avec celui qu’elles avaient promu depuis le XVIe siècle. Cependant, elles sont tout d’abord peu sensibles à l’esprit des Lumières, que le conférencier n’hésitait pas à déclarer « intrinsèquement pervers ».