L’article précédent de cette série a montré le curieux
traitement que Philippe Ariño inflige aux saintes Ecritures. Cette lecture
étrange des textes sacrés, qui le conduit à en relativiser largement la portée,
n’est évidemment pas sans conséquence sur la manière dont il comprend et
explique l’enseignement de l’Eglise catholique sur l’homosexualité.
dimanche 23 décembre 2012
Bref tour d’horizon de la discographie de Hasse (7) : Les cantates d’apparat
Cet article a pour objet les disques consacrés aux
cantates de Hasse pourvues d’un accompagnement orchestral. La plupart de ces
cantates datent de la dernière période de la production du Saxon, c’est-à-dire
aux périodes viennoise et vénitienne de la vie du compositeur
(1763-1783) ; de plus, quoique Johann Adolf Hasse ait écrit pour la cour
du prince de Saxe plusieurs cantates d’apparat, ces œuvres dresdoises ont
apparemment été jusqu’ici entièrement négligées par la discographie :
seules sont donc accessibles des cantates, souvent écrites sur des textes de
Métastase, composées pour Vienne ou pendant la retraite vénitienne du musicien.
jeudi 13 décembre 2012
Un philosophe nous parle de la Sainte Famille
Le philosophe Michel Serres a jugé opportun, dans un
petit texte que l’on peut trouver sur la toile, de prétendre donner à l’Eglise
catholique une leçon d’Ecriture sainte en nous livrant sa vision de la Sainte Famille.
"Cette question du mariage
gay m'intéresse en raison de la réponse qu'y apporte la hiérarchie ecclésiale.
Depuis le 1er siècle après Jésus-Christ, le modèle familial, c'est celui de
l'Eglise, c'est la Sainte Famille. Mais, examinons la Sainte Famille. Dans la
Sainte Famille, le père n'est pas le père : Joseph n'est pas le père de Jésus,
le fils n'est pas le fils : Jésus est le fils de Dieu, pas de Joseph. Joseph,
lui, n'a jamais fait l'amour avec sa femme. Quant à la mère, elle est bien la
mère mais elle est vierge. La Sainte Famille, c'est ce que Levi-Strauss appellerait
la structure élémentaire de la parenté. Une structure qui rompt complètement
avec la généalogie antique, basée jusque-là sur la filiation : la filiation
naturelle, la reconnaissance de paternité et l'adoption. Dans la Sainte
Famille, on fait l'impasse tout à la fois sur la filiation naturelle et sur la
reconnaissance pour ne garder que l'adoption. L'Eglise, donc, depuis l'Evangile
selon Saint-Luc, pose comme modèle de la famille une structure élémentaire
fondée sur l'adoption : il ne s'agit plus d'enfanter mais de se choisir. A tel
point que nous ne sommes parents, vous ne serez jamais parents, père et mère,
que si vous dites à votre enfant "je t'ai choisi", "je t'adopte
car je t'aime", "c'est toi que j'ai voulu". Et réciproquement :
l'enfant choisit aussi ses parents parce qu'il les aime. De sorte que pour moi,
la position de l'Eglise sur ce sujet du mariage homosexuel est parfaitement
mystérieuse : ce problème est réglé depuis près de 2000 ans. Je conseille à
toute la hiérarchie catholique de relire l'Evangile selon Saint-Luc, ou de se
convertir[1]."
Passons sur le ton passablement méprisant et supérieur qu’adopte, vis-à-vis de la misérable hiérarchie catholique qui n’a évidemment rien compris
à la vérité de l’Evangile, le grand intellectuel patenté pour examiner son
propos proprement dit.
Les impostures d’un homosexualiste catholique (3) : Philippe Ariño et la sainte Ecriture
Articles précédents :
Nous avons établi, dans l’article précédent, que Philippe
Ariño adopte ne serait-ce que d’une manière implicite une définition de
l’homosexualité qui n’est pas celle que délivre le Catéchisme de l’Eglise catholique :
tandis que l’Eglise définit l’homosexualité par des actes homosexuels, par les
relations entre des hommes ou des femmes éprouvant une attirance pour des
personnes de même sexe, M. Ariño semble s’appuyer sur une définition de
l’homosexualité qui fait intervenir avant tout le « désir
homosexuel » et ne paraît pas particulièrement nette. Ce n’est cependant
pas le seul point où c’est peu dire que la pensée de l’auteur ne se distingue
pas par sa clarté.
lundi 10 décembre 2012
Chicane ? - Pourquoi critiquer Philippe Ariño
En réponse au second article que Contre-Débat a consacré aux positions de M. Ariño, un commentateur
nous reproche de « chicaner un allié » :
Philippe Arino est-il un
docteur de l'Église? Non, alors on ne lui demande que ce qu'il peut offrir: un
témoignage. Je ne trouve pas inintéressantes ni même inutiles vos remarques,
mais à la fin, qu'est-ce qu'il fait? 1- Il s'oppose au "mariage"
homosexuel. 2- Il prône la continence en commençant par lui-même. 3- Il
s'oppose aux groupes LGBT, avec grand mérite, alors que de nombreux hétérosexuels
les appuient!... Je vous trouve très étrange de chicaner un allié.
jeudi 6 décembre 2012
Les impostures d’un homosexualiste catholique (2) : La « question de l’homosexualité » mal posée
Il ne s’agit pas ici de remettre en cause l’engagement
fort louable de Philippe Ariño contre le mariage homosexuel, et moins encore de
diviser les adversaires de ce funeste projet de loi : en effet, si nous
écrivons cet article, c’est parce que M. Ariño prétend parler de
l’homosexualité « en vérité », c’est-à-dire, puisqu’il est
catholique, en énonçant ce que nous disent l’Eglise et la morale naturelle de
l’homosexualité. Or c’est ici que le bât blesse, et que l’on peut parler
d’imposture, que celle-ci soit volontaire ou non – imposture ou inconscience, en
tous cas, de ces innombrables responsables d’aumôneries étudiantes ou
d’associations catholiques, de ces journalistes chrétiens qui nous ont donné,
avec fort peu de discernement semble-t-il, les positions de M. Ariño comme
exemplaires et conformes à l’enseignement de l’Eglise.
lundi 3 décembre 2012
Les impostures d'un homosexualiste catholique (1) : Comment affirmer une chose et son contraire
Depuis quelque temps, on entend beaucoup parler, dans les
milieux catholiques opposés à la légalisation du mariage homosexuel, d’un
professeur d’espagnol en classe préparatoire, Philippe Ariño, catholique et
homosexuel revendiqué. Il suffit, pour se convaincre du grand cas que l’on fait
de sa personne, de consulter la page d’accueil du site qu’il tient sur la
toile, Araignée du Désert[1] :
l’on ne compte plus ses conférences, ses interventions médiatiques, si
nombreuses en vérité qu’il lui a fallu demander un année de congé afin de les
mener à bien. On peut même dire qu’il a acquis, dans certains milieux, il est
vrai fort restreints, une telle notoriété qu’il en exerce presque comme un
magistère laïc : comme si, fort de sa double condition de catholique et d’homosexuel,
il était seul habilité à expliquer la position de l’Eglise catholique en
matière d’homosexualité.
Inscription à :
Articles (Atom)