vendredi 5 avril 2013

"L'Eglise doit sortir d'elle-même" - Sur une formule du pape François


L’élection inattendue du pape François devrait beaucoup, lit-on ici ou là, à un discours qui, lors des congrégations générales qui ont préparé le conclave, aurait fortement impressionné les cardinaux ; on se plaît à y voir aujourd’hui la feuille de route, le « programme » qui aurait emporté l’adhésion des cardinaux électeurs.
 

vendredi 22 mars 2013

« Habemus Papam » : une conférence au Centre Saint-Paul sur l’élection du pape François


C’est une grande « ouverture du cœur pour le successeur de Pierre », selon les mots utilisés par l’abbé Guillaume de Tanoüarn à la fin de la soirée, que revendiquait la conférence qu’ont tenue le 19 mars le directeur du Centre culturel chrétien Saint-Paul et Olivier Figueras, journaliste au quotidien catholique Présent : il s’agissait d’accueillir avec une bienveillance résolue l’élection inattendue du pape François le 13 mars 2013.

vendredi 25 janvier 2013

Les impostures d’un homosexualiste catholique (6) : L’homosexualité comme moindre bien

Dans l’article dont nous nous efforçons de faire le commentaire, Philippe Ariño s’en prend notamment au P. Anatrella, auquel il reproche de « transformer l’amour homosexuel en parfaite antithèse de l’amour femme-homme en sacralisant la différence des sexes ». En effet, aux yeux de M. Ariño, « la différence entre couple homo et « couple femme/homme aimant » (je n’ai pas dit « hétérosexuel ») ne se dit pas en termes manichéens de « mal » et de « bien » mais se joue plutôt entre le « bien » et le « meilleur ». » Au cas où son lecteur ne l’aurait pas compris, il ajoute dans une parenthèse : « Le bien ou le convenable – et quelques rares couples homosexuels de notre entourage sont « bien et convenables » – ne se convertit pas en « mauvais », en « laid » au contact du meilleur… même si la préférence pour le « meilleur », encouragée par l’éthique et la morale, hiérarchise forcément. »
 

dimanche 20 janvier 2013

Le sociologue Eric Fassin au mépris du bon sens

Au lendemain de la manifestation du 13 janvier, qui a vu les adversaires du projet de loi sur le « mariage » homosexuel défiler en masse dans les rues de Paris, le sociologue Eric Fassin, professeur à l’Université Paris VIII et à l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm, dont il est lui-même un ancien élève, a publié dans le quotidien Le Monde une tribune intitulée « L’Eglise catholique au mépris du droit[1] » en vue de dénoncer l’homophobie supposée de l’Eglise et de montrer qu’il conviendrait, en raison des discriminations sexistes et homophobes auxquelles elle procèderait, de la traîner devant les tribunaux.

samedi 5 janvier 2013

Les impostures d'un homosexualiste catholique (5) : Philippe Ariño et la conversion

Il me semble avoir établi, dans les articles précédents, que Philippe Ariño, s’appuyant sur une définition de l’homosexualité fausse, absurde et contraire à l’enseignement de l’Eglise, faisait de l’Ecriture sainte un usage pour le moins curieux et allait jusqu’à déclarer qu’il n’existe pas d’incompatibilité réelle entre foi et homosexualité. Il est inévitable que ce qu’il faut appeler la doctrine théologique et spirituelle de Philippe Ariño se ressente fortement des principes erronés sur lesquels elle s’appuie. D’aucuns objecteront peut-être que M. Ariño n’est pas considéré comme docteur de l’Eglise – ce qui est heureux – et qu’il ne propose qu’un témoignage ; son article, hélas, ne va dans le sens de cette seconde affirmation.

dimanche 23 décembre 2012

Les impostures d’un homosexualiste catholique (4) : Philippe Ariño et la compatibilité de la foi et de l’homosexualité

L’article précédent de cette série a montré le curieux traitement que Philippe Ariño inflige aux saintes Ecritures. Cette lecture étrange des textes sacrés, qui le conduit à en relativiser largement la portée, n’est évidemment pas sans conséquence sur la manière dont il comprend et explique l’enseignement de l’Eglise catholique sur l’homosexualité.
 

Bref tour d’horizon de la discographie de Hasse (7) : Les cantates d’apparat

Cet article a pour objet les disques consacrés aux cantates de Hasse pourvues d’un accompagnement orchestral. La plupart de ces cantates datent de la dernière période de la production du Saxon, c’est-à-dire aux périodes viennoise et vénitienne de la vie du compositeur (1763-1783) ; de plus, quoique Johann Adolf Hasse ait écrit pour la cour du prince de Saxe plusieurs cantates d’apparat, ces œuvres dresdoises ont apparemment été jusqu’ici entièrement négligées par la discographie : seules sont donc accessibles des cantates, souvent écrites sur des textes de Métastase, composées pour Vienne ou pendant la retraite vénitienne du musicien.

jeudi 13 décembre 2012

Un philosophe nous parle de la Sainte Famille

Le philosophe Michel Serres a jugé opportun, dans un petit texte que l’on peut trouver sur la toile, de prétendre donner à l’Eglise catholique une leçon d’Ecriture sainte en nous livrant sa vision de la Sainte Famille.

"Cette question du mariage gay m'intéresse en raison de la réponse qu'y apporte la hiérarchie ecclésiale. Depuis le 1er siècle après Jésus-Christ, le modèle familial, c'est celui de l'Eglise, c'est la Sainte Famille. Mais, examinons la Sainte Famille. Dans la Sainte Famille, le père n'est pas le père : Joseph n'est pas le père de Jésus, le fils n'est pas le fils : Jésus est le fils de Dieu, pas de Joseph. Joseph, lui, n'a jamais fait l'amour avec sa femme. Quant à la mère, elle est bien la mère mais elle est vierge. La Sainte Famille, c'est ce que Levi-Strauss appellerait la structure élémentaire de la parenté. Une structure qui rompt complètement avec la généalogie antique, basée jusque-là sur la filiation : la filiation naturelle, la reconnaissance de paternité et l'adoption. Dans la Sainte Famille, on fait l'impasse tout à la fois sur la filiation naturelle et sur la reconnaissance pour ne garder que l'adoption. L'Eglise, donc, depuis l'Evangile selon Saint-Luc, pose comme modèle de la famille une structure élémentaire fondée sur l'adoption : il ne s'agit plus d'enfanter mais de se choisir. A tel point que nous ne sommes parents, vous ne serez jamais parents, père et mère, que si vous dites à votre enfant "je t'ai choisi", "je t'adopte car je t'aime", "c'est toi que j'ai voulu". Et réciproquement : l'enfant choisit aussi ses parents parce qu'il les aime. De sorte que pour moi, la position de l'Eglise sur ce sujet du mariage homosexuel est parfaitement mystérieuse : ce problème est réglé depuis près de 2000 ans. Je conseille à toute la hiérarchie catholique de relire l'Evangile selon Saint-Luc, ou de se convertir[1]."

Passons sur le ton passablement méprisant et supérieur qu’adopte, vis-à-vis de la misérable hiérarchie catholique qui n’a évidemment rien compris à la vérité de l’Evangile, le grand intellectuel patenté pour examiner son propos proprement dit.

Les impostures d’un homosexualiste catholique (3) : Philippe Ariño et la sainte Ecriture

Articles précédents :

 
Nous avons établi, dans l’article précédent, que Philippe Ariño adopte ne serait-ce que d’une manière implicite une définition de l’homosexualité qui n’est pas celle que délivre le Catéchisme de l’Eglise catholique : tandis que l’Eglise définit l’homosexualité par des actes homosexuels, par les relations entre des hommes ou des femmes éprouvant une attirance pour des personnes de même sexe, M. Ariño semble s’appuyer sur une définition de l’homosexualité qui fait intervenir avant tout le « désir homosexuel » et ne paraît pas particulièrement nette. Ce n’est cependant pas le seul point où c’est peu dire que la pensée de l’auteur ne se distingue pas par sa clarté.


lundi 10 décembre 2012

Chicane ? - Pourquoi critiquer Philippe Ariño

En réponse au second article que Contre-Débat a consacré aux positions de M. Ariño, un commentateur nous reproche de « chicaner un allié » :
Philippe Arino est-il un docteur de l'Église? Non, alors on ne lui demande que ce qu'il peut offrir: un témoignage. Je ne trouve pas inintéressantes ni même inutiles vos remarques, mais à la fin, qu'est-ce qu'il fait? 1- Il s'oppose au "mariage" homosexuel. 2- Il prône la continence en commençant par lui-même. 3- Il s'oppose aux groupes LGBT, avec grand mérite, alors que de nombreux hétérosexuels les appuient!... Je vous trouve très étrange de chicaner un allié.