La Lettre ouverte aux chrétiens rédigée par un « groupe de laïcs catholiques du diocèse de Rouen », comme nous nous sommes efforcés de le montrer dans notre précédent article[1], ne peut prétendre se fonder sur la sainte Ecriture, qu’elle ne cite jamais et qu’elle semble contredire clairement en certains de ses passages, notamment en ce qui concerne l’Eucharistie et l’indissolubilité du mariage. Sur quelle autorité l’appel de nos laïcs se fonde-t-il donc ?
La crainte d’un « enterrement » de Vatican II
En relisant la Lettre, on note très vite les allusions au dernier Concile. Il s’agit de « prendre au sérieux l’enseignement du Concile », de préserver un « acquis de Vatican II ». Quant à l’une des deux autorités citées[2], le P. Bessière, le prêtre qui déclarait avoir excommunié Benoît XVI, elle invoque elle aussi le Concile : « N’assistons-nous pas à l’enterrement discret du Concile Vatican II ? »
Nos « laïcs catholiques du diocèse de Rouen » prétendent donc bénéficier, contre l’interprétation de l’Ecriture communément admise par le Magistère ecclésiastique, de l’autorité d’un Concile œcuménique, qu’ils jugent supérieure. Mais qu’en est-il en réalité ?