mardi 26 juin 2012

Les catholiques de gauche (1) : La "nouvelle chrétienté"

Jacques Maritain se désignait lui-même comme un homme de gauche.

« La gauche, écrivait Gottfried dans l’article sur les catholiques de gauche dont il a déjà été question sur ce blogue, c’est le relativisme culturel qui assure à nos chères petites têtes blondes, que la civilisation chrétienne vaut le monde arabo-musulman ou les cultures africaines. Je précise que nous sommes censés construire la Cité catholique et non une cité multiculturelle et pluri-religieuse[1]. »

samedi 23 juin 2012

Imprécation n'est pas raison

Le 6 juin dernier, l’auteur qui signe Gottfried a publié sur Le Rouge et le Noir un article consacré aux catholiques de gauche, ou plutôt une véhémente attaque à leur encontre[1]. Loin de moi la volonté de défendre les catholiques de gauche, qui ont fait, et font encore, une bien mauvaise œuvre, au sein de l’Eglise comme dans la société. Mais était-il bien nécessaire de ne dérouler contre eux qu’un long chapelet de lieux communs[2] ?

jeudi 21 juin 2012

Alain Hugon, Au service du Roi catholique. « Honorables ambassadeurs » et « divins espions ». Représentation diplomatique et service secret dans les relations hispano-françaises de 1598 à 1635, Casa de Velázquez, Madrid, 2004

Au service du Roi Catholique. « Honorables ambassadeurs » et « divins espions », publié en 2004 par Casa de Velázquez, est issu d’une thèse soutenue en 1996 par Alain Hugon à l’Université de Caen, portant sur « représentation diplomatique et service secret dans les relations hispano-françaises de 1598 à 1635 ». Il s’agit donc d’étudier, en s’appuyant sur une base de données de deux cent quarante espions, dans la période d’accalmie qui s’étend de la paix de Vervins à la déclaration de guerre de 1635, la diplomatie tant officielle que secrète de la monarchie espagnole : en effet, l’espionnage s’insère dans le cadre général de la diplomatie, tandis que l’ambassadeur, protégé par les immunités dont il bénéficie, apparaît souvent comme le premier informateur de la monarchie.

samedi 16 juin 2012

"Catholiques d'abord" (2) : Permanences et dérives du mouvement catholique au XXe siècle

Cet article est la suite du compte rendu de l'ouvrage d'Yvon Tranvouez Catholiques d'abord. Approches du mouvement catholique en France (XIXe-XXe siècle) dont la première partie a été publiée ici : http://contre-debat.blogspot.fr/2012/06/catholiques-dabord-1-le-mouvement.html

Pie XI, promoteur de la "nouvelle chrétienté"
La deuxième partie de l’ouvrage d’Yvon Tranvouez examine les rapports de la « nouvelle chrétienté » promue sous le pontificat de Pie XI avec la modernité. L’idée d’une « nouvelle chrétienté » est développée à partir de l’encyclique Quas Primas sur la royauté du Christ (p. 109) après avoir été esquissée dès l’encyclique Ubi Arcano, qui se donne un programme de restauration de l’ordre social chrétien (p. 115). En France, la mobilisation contre le Cartel des Gauches favorise la concentration des forces catholiques. L’auteur parle ainsi d’une « convergence catastrophique » (p. 116), propre à nourrir le discours intransigeant catastrophiste sur la faillite inévitable de la société (p. 119) dans un contexte marqué par le péril communiste ou par la révolte des Cristeros au Mexique.

mercredi 13 juin 2012

Compte rendu de la conférence de l’abbé Guillaume de Tanoüarn : La religion de Jean-Jacques Rousseau

Cet article est issu de notes prises lors de la conférence tenue par Monsieur l’abbé Guillaume de Tanoüarn, de l’Institut du Bon Pasteur, au Centre Saint-Paul, à Paris, le 12 juin 2012.




Rousseau, un penseur des Lumières
Lors de la conférence tenue le 12 juin 2012 au Centre culturel chrétien Saint-Paul, l’abbé Guillaume de Tanoüarn s’est tout d’abord attaché à montrer qu’en dépit de son apparente originalité, liée probablement à la beauté de son écriture, et malgré ses inimitiés personnelles avec Voltaire ou d’Holbach, Jean-Jacques Rousseau partage profondément l’esprit de son temps, c’est-à-dire du siècle des Lumières, auxquelles l’Eglise n’a pas immédiatement réagi : en 1750, Benoît XIV se laisse dédier par Voltaire la tragédie Mahomet. Les autorités de l’Eglise ne perçoivent tout d’abord des Lumières que leur effort d’érudition, qui ne semble pas rompre avec celui qu’elles avaient promu depuis le XVIe siècle. Cependant, elles sont tout d’abord peu sensibles à l’esprit des Lumières, que le conférencier n’hésitait pas à déclarer « intrinsèquement pervers ».  

M. Sarkozy et son Gouvernement ont-ils amélioré nos institutions ? Analyse de la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 (2)

Vous retrouverez la première partie de cette étude en cliquant ici.


2) MAINTENIR L'ÉQUILIBRE DES POUVOIRS

La Ve République voulait rationaliser le parlementarisme français sans pour autant revenir sur la tradition française du régime parlementaire. Or la réforme constitutionnelle de 2008 contient certains changements qui apparaissent en contradiction avec l’esprit de la Constitution.

samedi 9 juin 2012

« Catholiques d'abord » (1) - Le mouvement catholique au XIXe siècle

Compte rendu : Yvon TRANVOUEZ, Catholiques d’abord. Approches du mouvement catholique en France (XIXe-XXe siècle), Les Éditions Ouvrières, Paris, 1988, 264 pages.




     Aujourd’hui professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Bretagne Occidentale à Brest, Yvon Tranvouez s’est distingué notamment par ses travaux sur le mouvement catholique en France, sous la direction puis dans le sillage d’Émile Poulat. C’est dans ce champ d’investigation que s’inscrit résolument Catholiques d’abord. Approches du mouvement catholique en France (XIXe-XXe siècle). Refusant, à la suite d’Émile Poulat, l’analyse de la société contemporaine en terme d’opposition entre une droite libérale et une gauche communiste, l’auteur affirme avec force la nécessité de ne pas oublier la « vigoureuse réaction du catholicisme à la situation nouvelle qui lui était faite » après la Révolution.  

vendredi 8 juin 2012

Bref tour d'horizon de la discographie de Hasse (4) : Le premier récital lyrique consacré à Johann Adolf Hasse – Hasse Reloaded, par Valer Barna-Sabadus






Cela mérite d’être signalé : le premier récital entièrement consacré à Hasse (à l’exception d’un air, inséré par Porpora dans l’Artaserse londonien de 1734) vient de paraître en France, il y a un ou deux mois à peine. L’initiative en revient au contre-ténor Valer Barna-Sabadus et au chef d’orchestre Michael Hofstetter, qui se trouvaient déjà au cœur de la recréation contemporaine de la Didone abbandonata de 1742, dont il a déjà été question sur ce blogue.




mercredi 6 juin 2012

Les « feuilletons » de la Matinale de l’hebdomadaire La Vie : une singulière approche de l’actualité religieuse

Il a déjà été question sur Contre-Débat de la manière très particulière dont la « Matinale chrétienne » de l’hebdomadaire chrétien et humaniste La Vie traitait le problème délicat des rapports entre Rome et la Fraternité sacerdotale saint Pie X. Il me semble que la Matinale du 5 juin 2012[1], si elle n’aborde pas ce sujet, nous éclaire singulièrement sur son approche de l’actualité religieuse.

mardi 5 juin 2012

« Faisons Église » - Le comble de l’impiété ecclésiologique


     Pour le Carême 2012, et pour commémorer les cinquante ans de l’ouverture du second concile du Vatican, le diocèse de Saint-Denis de la Réunion a jugé bon de publier un livret de carême au titre éloquent : « Faisons Eglise, vivons ensemble ». Ce n’est pas le second volet, si l’on peut dire, de ce titre qui retiendra ici notre attention, mais le premier : Faisons Église.


« Les enfants du KT apprennent à "faire Église" » 
(Source : http://catholique-tarn.cef.fr/spip.php?article2341)